Hommage à une légende du cinéma français, Jean-Louis Trintignant
Après son retour, il connaît une période très difficile pour renouer avec le cinéma. Il rejoue dans quelques pièces de théâtre et finit par décrocher un de ses plus grands rôles dans Un homme et une femme de Claude Lelouch en 1966. À partir de ce moment, il devient une icône du cinéma français et enchaine des rôles très variés en déclinant des offres de grands cinéastes américains tels que Steven Spielberg (Rencontre du troisième type) ou encore Francis Ford Coppola (Apocalypse Now). Durant la suite de sa carrière, il jouera dans de nombreux films italiens tels que Le grand silence de Sergio Corbucci, Le conformiste de Bernardo Bertolucci ou encore Le Fanfaron de Dino Risi qui demeurent des références du cinéma.
Après avoir enchainé les tournages et n’appréciant pas la mentalité du « show-business » parisien, Jean-Louis souhaite ralentir son rythme et part vivre à la campagne dans le Gard. Il se retire petit à petit du cinéma mais accepte des rôles qui lui tiennent à cœur comme Vivement dimanche ! qui sera le dernier film de François Truffaut ou encore la deuxième partie d’Un homme et une femme qui connaîtra un succès plus mitigé. Dans les années 1990, il joue des personnages souvent cyniques et solitaires, il se dit lassé par le monde du cinéma et reste de plus en plus longtemps chez lui à la campagne.
Dans les années 2000, Jean-Louis se consacre pleinement à sa passion : la poésie. Il fait des spectacles en musique où il lit des poèmes qu’il affectionne tels que Poèmes à Lou d’Apollinaire et joue dans des pièces de théâtre. Après 10 ans d’absence au cinéma, il revient sur le devant de la scène en 2012 dans le huis clos Amour du réalisateur Michael Haneke où sa prestation avec Emmanuelle Riva émeut tous les spectateurs. Il recevra ainsi en 2013 le César du meilleur acteur pour ce rôle bouleversant. Atteint d’un cancer, il jouera une dernière fois au cinéma en 2019 dans Les Plus Belles Années d’une vie de Claude Lelouch. Une belle fin de carrière au côté du réalisateur qui l’a propulsé plus de 50 ans auparavant.